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« Aider à l’entraide » – Une invitation à agir

Une contribution d’invité de Nicole Fivaz, responsable du secrétariat central de la Journée des malades et de Christine Stuber.

Chaque année depuis plus de 85 ans , le premier dimanche de mars, la Journée des malades se joint au président ou à la présidente de la Confédération et à des milliers de bénévoles pour faire un geste en faveur des personnes malades ou atteintes dans leur santé en Suisse. Selon l’Office fédéral de la statistique, environ 2,3 millions de personnes de tous âges sont actuellement atteintes d’une maladie chronique dans notre pays. Le slogan du 2 mars 2025 est « Aider à l’entraide ». Nous voulons encourager les personnes victimes, mais aussi leurs proches, à rechercher l’échange et à recourir aux offres correspondantes – que ce soit de manière individuelle, en groupe ou en ligne.

La maladie et la vulnérabilité font partie de la vie humaine. L’aide ne signifie pas seulement l’assistance, mais aussi le renforcement de l’autonomie. Sous le slogan « Aider à l’entraide », l’EERS invite, lors de la Journée des malades 2025, à réfléchir aux moyens d’accompagner les personnes en situation difficile tout en les encourageant à prendre leur vie en main. Acquérir des connaissances et prendre les problèmes en main : c’est l’essence même de l’aide à l’autonomie. Les personnes victimes et leurs proches s’engagent dans le désir d’améliorer leur propre situation. Ils apprennent des méthodes ou font appel à des offres pour s’aider eux-mêmes et deviennent, sur la base de leurs expériences, des experts compétents qui suivent leur propre voie. Mais cette aide peut aller bien au-delà. En acquérant des connaissances sur la santé et la maladie, on peut agir correctement en cas d’urgence ou dans des situations de santé difficiles, ce qui peut sauver des vies et soulager les souffrances physiques et psychiques, que ce soit chez les malades, les personnes handicapées ou les personnes âgées.

Un changement de perspective pour l’Église et la société

La plupart d’entre nous connaissent ce sentiment : nous sommes confrontés à un défi, une crise ou un souci de santé – et nous nous sentons dépassés. C’est justement dans les moments de maladie ou de stress psychique que nous avons souvent l’impression d’être le jouet des circonstances. Mais il y a ces moments où quelqu’un tend une main secourable, exprime un encouragement ou ouvre une nouvelle perspective. Et soudain, quelque chose de décisif se produit : nous découvrons des ressources en nous-mêmes que nous n’avions pas vues auparavant. Aider à s’aider soi-même commence précisément ici : là où les êtres humains sont encouragés à prendre des responsabilités pour eux-mêmes – à leur propre rythme, avec les possibilités dont ils disposent.

S’aider soi-même ne signifie pas être laissé seul

« Aide-toi, Dieu t’aidera » – un proverbe qui a la vie dure, mais que l’on ne trouve pas du tout dans la Bible. Et pourtant, ce proverbe renferme une vérité qui marque notre action : celui ou celle qui se met en route peut constater qu’il ou elle n’est pas seul(e). L’histoire du paralytique à la piscine de Béthesda le montre de manière impressionnante : Jésus ne se contente pas de le guérir, mais l’invite à devenir lui-même actif. « Lève-toi, prends ton brancard et va ! » (Jn 5,8). La guérison est un cadeau de la grâce divine – et en même temps un appel à agir soi-même.

Néanmoins, « Aider à l’entraide » n’est pas un appel à la performance aveugle, qui laisserait tomber les êtres humains qui ne savent plus comment s’en sortir. Il s’agit de renforcer, pas d’exercer une pression. D’accompagnement, pas de paternalisme. Car il y a des moments dans la vie où personne ne peut s’aider seul – et c’est alors que la communauté, l’amour du prochain et la solidarité sont nécessaires.

Entre encouragement et soulagement

Le slogan de la Journée des malades 2025 nous encourage à trouver sans cesse un nouvel équilibre entre responsabilité personnelle et soutien. Car « Aider à l’entraide » ne signifie pas que les personnes doivent tout apprendre par eux-mêmes. Il s’agit plutôt d’une invitation à recourir au savoir et à l’expérience des autres:

Acquérir des connaissances permet de mieux réagir dans les situations critiques. Qu’il s’agisse de cours de premiers secours, de groupes d’entraide psychologique ou d’accompagnement spirituel, celui qui se prépare peut non seulement s’aider lui-même, mais aussi aider les autres.
Celui qui accepte de l’aide devient lui-même une source d’encouragement pour les autres. De nombreuses personnes qui ont surmonté une crise s’engagent plus tard dans des projets de pairs ou en tant qu’aumôniers – parce qu’ils ont fait l’expérience qu’il vaut la peine de ne pas abandonner.

Celui qui prend sa vie en main découvre de nouvelles possibilités. Le chemin est rarement droit, mais les premiers pas mènent souvent à des opportunités insoupçonnées.

L’Église comme espace d’entraide

Dans l’Église, il existe de nombreux lieux où l’« Aide à l’entraide » est déjà vécue aujourd’hui :

  • Dans les aumôneries, où les personnes en crise sont encouragées à découvrir de nouvelles perspectives.
  • Dans les groupes d’entraide qui utilisent les locaux de l’Église pour grandir ensemble et se soutenir mutuellement.
  • Dans les projets diaconaux, qui permettent aux personnes d’améliorer leur propre situation – que ce soit par des offres de formation, un accompagnement de deuil ou un soutien psychologique.

C’est justement en tant qu’Église que nous pouvons faire la différence, non seulement en aidant, mais aussi en créant des espaces dans lesquels les personnes peuvent s’aider elles-mêmes. L’aide n’est pas seulement un don à court terme, mais un renforcement à long terme.

Vous trouverez de plus amples informations sur les manifestations et les offres sous : www.tagderkranken.ch
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Auteur

Christine Stuber

Christine Stuber

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