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Voies de formation au ministère en Suisse Romande

Face à la pénurie de ministres consacrés, les Églises réformées de Suisse romande repensent leurs formations et diversifient les parcours ministériels. Ce texte dresse un état des lieux des voies existantes et des enjeux actuels pour l’avenir du ministère.

L’avenir du ministère en suisse romande

La Conférence des Églises Réformée de suisse romande (CER) comprend 6 Églises des cantons francophones et bilingues français/allemand[1] ainsi que la conférence des Églises françaises en suisse alémanique (CERFSA). Ensembles elles représentent environ 15-20% des réformés en suisse[2].

En 2019, l’Office Protestant de la Formation (organe de la CER chargé de la formation au ministère) a fait une projection sur le développement des forces ministérielles en suisse romande : sur les 354 ministres engagés en 2019, 165 auront atteint l’âge de la retraite en 2029[3]. Les tendances actuelles en matière de relève permettent de projeter un renouvellement d’environs 100 ministres dans le même intervalle-temps, annonçant donc une baisse de 18% des forces ministérielles en 10 ans.

Cette évolution pousse les Églises de la CER à revoir leurs filières de formations, ainsi qu’à diversifier les possibilités d’emploi pour les tâches ministérielles. Ce texte vise à dresser un bref inventaire de la situation et à en situer les enjeux. Une discussion proche a lieu dans le contexte suisse alémanique, focalisée sur le ministère pastoral. Stephan Jütte en a montré les enjeux dans un autre article – ces deux textes se complètent.

Rappel historique sur la diversification du ministère en suisse romande

L’ouverture à de nouveaux parcours de formation pour le travail en Église, en lien avec une diversification des ministères, n’est pas récente en suisse romande. Ce sont des rapports commandés à la fin des années 1940 par le synode de l’Église nationale du canton de Vaud qui lancent un travail sur la diversification des ministères. Ils aboutissent dans les années 1970 à la reconnaissance par les Églises réformées de suisse romande d’un ministère diaconal comme ministère consacré distinct du ministère pastoral[4].

Après cette première phase de diversification, on peut observer aujourd’hui le développement de « ministère laïques » ou « ministères non-consacrés ». Ce développement va de pair avec un enlisement du développement du ministère diaconal. Cela peut être dû au fait qu’il n’y a actuellement plus de lieu fédérateur pour réfléchir la spécificité du diaconat consacré en suisse romande et en défendre le statut – les récentes Assises diaconales romandes (2021) et la Journée diaconale romande (2024) ne suppléent pas à la fonction qu’avait par le passé le Département Romande des Ministères Diaconaux et ses organes.

Rappel des types de ministères et de leur reconnaissance

Si toutes les Églises de Suisse romande reconnaissent le ministère pastoral et le ministère diaconal comme des ministères consacrés distincts, elles ne s’accordent toutefois pas sur la nécessité de la consécration pour l’exercice du ministère de la parole et des sacrements (celle-ci est optionnelle à Genève), ni sur les autres formes des ministères reconnus à côté du ministère consacré. Le tableau suivant offre un récapitulatif[5].

*Le terme désigne une série de profils distincts dont font partie les animateur-trice-s d’Église (EERV), chargé-e-s de ministère (EPG), permanent laïc (EREN), les catéchètes pro. (BeJuSo, EERF), collaborateurices sociaux-diaconaux (BeJuSo).

Parcours de formation en vigueur

Dans ce bref inventaire, je laisse de côté les formations pour tout ce qui relève de la direction d’Église, ou des diverses formations bénévoles, notamment dans le cadre de la jeunesse. Les musiciens d’Église ne sont pas encore au bénéfice d’une formation fédérée au niveau ecclésial.

La formation en théologie en suisse romande

Dans le protestantisme luthéro-réformé, l’engagement dans une fonction ministérielle suppose une formation en théologie. Celle-ci est en général distincte de la formation qui introduit à l’exercice d’un ministère. La suisse romande ne fait pas exception sur ce point.

La formation académique

La formation universitaire en théologie protestante est coordonnée entre les facultés de Lausanne et de Genève par le Collège de Théologie Protestante. C’est lui qui fixe les cursus en théologie proposés par les facultés (bachelor et master) – chaque faculté a toutefois la charge de l’organisation de ses propres cursus doctoraux, ainsi que des formations certifiantes qu’elles peuvent proposer.

La formation en Église

La suisse romande connaît trois lieux qui offrent une formation théologique para-académique reconnue par les Églises réformées :

  1. A) Cèdres Formation est un centre de compétence attaché à l’Église Évangélique Réformée du canton de Vaud (EERV) offrant différentes formations dans le registre de la théologie ainsi que de la formation biblique et spirituelle. Actuellement, il propose 5 parcours, dont le Séminaire de Culture Théologique qui fait office de formation théologique de base pour le ministère diaconal au niveau romand ou pour les animateur·ices d’Église dans l’EERV.
  2. B) Les Explorations théologiques sont portées par le secteur formation de l’Union synodale Bern-Jura-Soleur (BeJuSo) pour l’arrondissement Jura. Elles offrent un parcours de 2-3 ans qui peut déboucher sur un diplôme théologique reconnu pour la formation au ministère diaconal.
  3. C) L’Atelier Œcuménique de Théologie offre des formations modulaires qui se veulent accessibles et tout public et qui sont reconnues comme formation théologique de base qui donne accès à une « charge de ministère » au sein de l’EPG. La spécificité de ce lieu est d’offrir une formation théologique avec une ouverture œcuménique large.

Les cursus de formation pour l’exercice du ministère en Église

La formation au ministère pastoral et au ministère diaconal se fait de manière conjointe et est assurée par l’Office Protestant de la Formation.

Les prérequis de la formation au ministère pastoral sont l’obtention d’un master en théologie d’une faculté romande (Lausanne, Genève ou Berne) ou d’une faculté reconnue par celles-ci (au total 300 ECTS / bachelor + master). Habituellement, la formation pratique est strictement distincte de la formation académique préalable – sauf pour les étudiant-e-s de l’université de Berne qui connaissent la formule du semestre pratique, qui équivaut à un stage d’immersion en milieu ecclésial de 6 mois, avec reprise réflexive dans le cadre académique.

Les conditions d’entrées pour le ministère diaconal sont : 1) une formation de niveau École Supérieure OU un CFC avec 5 ans d’expérience et une validation des acquis d’expérience OU une maturité professionnelle avec 2 ans d’expérience et une validation des acquis d’expérience OU une autre formation analogue avec acquis d’expérience ; 2) une formation théologique reconnue par la Commission Romande des Stages et de la Formation – c’est-à-dire soit le Séminaire de Culture Théologique ou les Explorations théologique. Les candidat-e-s à la formation au ministère doivent également effectuer un assessment psychologique mis en oeuvre par des psychologues du travail indépendant de l’institution ecclésiale.

La formation pratique s’effectue sur une durée de 12 mois. De forme duale, elle allie modules de formation et immersion dans une paroisse, sous la tutelle d’un praticien formateur. Elle se base sur un référentiel de 8 compétences qui sont aujourd’hui la base commune pour l’exercice du ministère consacré dans les Églises réformées de suisse romande[6]. La formation est personnalisée en fonction des acquis d’expérience des participant-e-s et des attentes de l’Église-employeur en matière de compétences centrales pour l’exercice du ministère pastoral ou diaconal – ces dernières varient en fonction des Églises membres de la CER. Un bilan de compétence est effectué au début du parcours qui permet de constituer un plan de formation et la base d’un portefolio, qui servira à l’auto-évaluation et au développement des compétences des candidat-e-s au ministère. Le portefolio et une visite en contexte font l’objet d’un entretien de certification final. Chaque Église a ensuite ses propres directives et processus pour l’accès à la consécration.

Cette formule succède à un modèle (2013-2024) qui distinguait les voies de formation au ministère pastoral et au ministère diaconal à partir d’une expertise centrale (« Le pasteur est un expert de l’interaction entre théologie et expérience humaine » ; « Le diacre est un expert en vie sociale et communautaire au nom de l’Évangile »). Certaines sessions de formation étaient effectuées en commun, mais d’autres étaient distinctes. Le parcours de formation au ministère diaconal comprenait un semestre de formation supplémentaire avant l’immersion en paroisse.

Cette évolution mérite d’être soulignée : elle signale en effet une oscillation permanente dans la théologie des ministères en Suisse romande – soit la consécration à un seul ministère, mais avec des voies d’accès et accents professionnels différents, soit la consécration à deux ministères distincts qui se signalent par des compétences et des voies d’accès propres[7]. Dans sa prise de position sur la consécration le conseil de la Fédération des Églises Protestantes de Suisse (actuelle EERS) recommandait la consécration au seul ministère pastoral[8]. La Communion d’Églises Protestantes en Europe reconnaît pour sa part dans son document Ministère – Ordination – Episcope (2012) que la consécration au ministère diaconal fait partie de la diversité légitime au sein de la communion d’Églises[9]. Le paysage suisse est aujourd’hui encore très hétéroclite – certaines Églises alémaniques ayant introduits la consécration de ministères actifs dans la diaconie ou la paroisse[10].

La formation des catéchètes professionnels

Pour BeJuSo et l’EERF les catéchètes sont des expert-e-s de l’instruction religieuse. Dans le cadre de BeJuSo il s’agit d’un ministère reconnu par l’Eglise cantonale. Pour accéder à cette fonction, il faut passer par une formation modulaire (40 heures en deux ans) coordonnées par les Églises réformées bernoises et fribourgeoises. Les prérequis de formation sont la possession d’un CFC, d’une maturité ou d’un titre jugé équivalent. L’EREV emploie également une douzaine d’intervenant-e-s scolaires qui desservent les cours d’Éthique et de culture religieuse dans l’école publique. Leur formation comprend un diplôme spécifique délivré par Cèdres Formation et une formation pédagogique à la HEP du Valais. Leur parcours se clôture par un culte de reconnaissance et d’envoi.

La formation pour d’autres métiers d’Église

Le paysage est éclectique pour ce type de profil ministériel[11]. La reconnaissance de ministères émergents vise à valoriser les charismes des membres de l’Église par une autre voie que celle du ministère consacré. Seule l’EERV a formalisé les conditions d’admissions pour les animateur-trice-s d’Église dans son règlement ecclésiastique (art. 184). Ces critères correspondent à ceux attendus pour la formation diaconale diacres, sans passage par un stage – la formation théologique de base (Cèdres Formation) peut être suivie en cours d’emploi. BeJuSo, l’EREN et l’EPG ont par le passé ouvert des parcours de formation pour prédicateur-trice laïcs, mais ils ne semblent pas avoir été reconduits. L’EERV a esquissé un pas dans ce sens en 2025 en formant des célébrant-e-s du culte.[12] L’EREN et l’EERV reconnaissent également des profils d’accompagnants spirituels dans le cadre de l’aumônerie. Le parcours de formation de ces profils comprend en général une formation théologique et un CAS en accompagnement spirituel ou un stage en CPT – mais les critères de reconnaissance ne sont pas (encore) formalisés au niveau synodal. L’EPG vise à valoriser des charismes et vocations personnelles via la reconnaissance de « chargé-e-s de ministères ». Ceux-ci doivent avoir suivi une formation théologique de base, comme celle délivrée par l’Atelier Œcuménique de Théologie. Là aussi, les Églises ont mis en place des liturgies de reconnaissance et d’envoi. Des tentatives de synergie ont été esquissées au niveau romand. Lors de son assemblée générale du 13 septembre 2021, la CER a demandé à l’OPF d’élaborer un système de reconnaissance des équivalences entre ces différents parcours.

Répondre à la pénurie des ministères consacrés

J’aimerais terminer avec quelques réflexions liées aux mutations du ministère pastoral face à la pénurie. De manière générale on peut observer deux types de réponses à la pénurie des ministres consacrés :

1) La réforme du parcours classique : les discussions entre la CER et le collège protestant de théologie devrait mener à des voies de formation accélérée, ainsi qu’à de premiers contacts avec le terrain ecclésial durant les études, ce afin de rendre le parcours de formation au ministère pastoral moins dissuasif (Protestinfo, Pénurie de pasteurs. Ouverture d’une voie rapide, 6 février 2024).

2) L’adaptation pragmatique : une partie du cahier des charges du ministère consacré est ouvert à des profils de « laïcs » (catéchèse, accompagnement spirituel, postes cantonaux, ministères spécialisés, etc.). Un tel mouvement s’illustre par exemple dans la directive du conseil synodal vaudois sur les célébrants laïcs (décembre 2024).

Ce double mouvement a des conséquences sur le statut et la place du ministère pastoral dans la pluralité des ministères de l’Église.

Le statut du ministère

Traditionnellement, les Églises réformées pensent le ministère pastoral en lien avec l’ecclésiologie : l’Église étant constituée par l’événement de la Parole de Dieu, le ministère pastoral vise à assurer l’actualisation de ce moment constitutif via la prédication et l’administration des sacrements. Ces deux actions ont une dimension publique pour les Églises réformées – elles ne sont pas réalisées dans le cadre privé, mais implique une ouverture sur la société.

L’accès à ce ministère passe par la reconnaissance individuelle d’un appel personnel (vocation interne) et une reconnaissance communautaire de cet appel (vocation externe). Ces deux éléments balisent un chemin qui implique le discernement personnel de la vocation, une phase de formation et d’examen qui débouche éventuellement dans la consécration.

Ce n’est pas plus que cela, ce n’est pas moins que cela. L’articulation doctrinale du ministère pastoral est sobre et devrait permettre une certaine plasticité dans la concrétisation. Cette sobriété contraste toutefois avec la liste des tâches accumulées par le ministère pastoral au fil de son histoire : édification communautaire et innovation, direction et gestion de projet, présence dans la sphère publique et les médias, accompagnement des personnes, de tout âge et conditions, catéchèse et enseignement, ritualité (actes ecclésiastiques et culte), animation de groupe, vie spirituelle, entraide (diaconie), publications, travail de recherche, etc.

Les évolutions du ministère

On l’a vu : traditionnellement le ministère pastoral prend une fonction constitutive du bien-être de l’Église – ce qui fait que partout où se trouve l’Église, il tendait à être présent d’une manière ou d’une autre[13]. Cette systématique fait qu’une pression importante repose sur le ministère pastoral et sur son renouvellement. La pénurie des candidats au ministère pastoral est d’un certain point de vue fatal pour les Églises réformées – c’est une faiblesse intrinsèque du modèle traditionnel dans le contexte contemporain.

Plusieurs voies ont été mobilisées pour pallier cette faiblesse. J’en propose quatre types :

Le premier prend la forme d’une multiplication des voies d’accès au ministère pastoral. La « voie royale » (Université => formation professionnalisante => consécration) ne permettant plus d’assurer la relève, il s’agit d’ouvrir d’autres possibilités, tout en préservant les standards propres au ministère pastoral tel qu’il est reçu jusque-là dans la pratique ecclésiale. C’est ce que l’on peut notamment observer dans le cadre des Églises du Concordat. La structure ecclésiologique habituelle reste préservée, mais on crée de nouvelles voies d’accès.

Le deuxième est une pluralisation du ministère lui-même. C’est ce que l’on a pu observer en Suisse romande. Ici c’est l’ecclésiologie qui se retrouve fondamentalement modifiée : celle-ci ne s’appuie plus uniquement sur le ministère pastoral, mais sur une diversité de ministère ayant chacun leur raison d’être déterminée. Ceci amène à devoir délimiter les tâches qui reviennent en propre au ministère pastoral, alors qu’auparavant son champ d’activité semblait pouvoir recouvrir tout ce qui était associé de près ou de loin à l’activité ecclésiale.

La troisième est un palliatif pragmatique : on attribue les tâches habituellement réservées aux personnes exerçant le ministère pastoral à des personnes ne disposant pas de la reconnaissance ecclésiale (vocation externe) mais qui présentent les compétences pour l’exécution des tâches habituellement attribuées au ministère pastoral. On « bypasse » les instances de régulation au profit d’impératifs pratiques – qui peuvent être dictés par une certaine urgence et une certaine détresse.

Une quatrième voie peut encore être identifiée, peut-être plus proche d’une option issue des Églises « évangéliques » : celle de l’élargissement du ministère, en différenciant entre le ministère comme champ d’activité de l’existence de l’Église et les professions variables et contingentes qui peuvent habiter ce champ. Le ministère n’est alors plus un statut auquel on accède mais une activité de laquelle on participe, en fonction des dons (charismes) qui sont révélés par l’Esprit Saint pour le temps présent.

Ces différentes voies ont leur chance et leur défaut : la première conserve un élément structurant central de la tradition protestante, mais elle ne se risque pas à des changements plus radicaux ; la seconde expose le ministère pastoral à l’explicitation de ses limites, mais elle institue un conflit de légitimation au cœur du travail ecclésial ; la troisième permet la plus grande réactivité, mais ignore le rôle structurant de la tradition ; la quatrième offre une grande flexibilité, mais affaiblit l’unité ecclésiale.

Il s’agit là évidemment d’une typologie qui a ses limites : mais peut-être qu’elle peut s’avérer fructueuse pour explorer le terrain d’un ministère dont la forme est, de fait, en mutation – et d’une Église qui, elle-même, est en quête de sa forme actuelle.

[1] L’union synodale Berne-Jura-Soleure et les Églises des cantons de Neuchâtel, Fribourg, Vaud, Valais et Genève.

[2] Ces chiffres devraient être reconstruits dans le détail, en distinguant notamment les parties francophones des parties germanophones dans les cantons bilingues (Berne, Fribourg, Valais). Une approximation de 17,8 % peut être reconstruite sur la base des chiffres 2023 de l’OFS et avec une estimation de 30’000 réformés dans le Jura bernois.

[3] On la trouve dans le rapport Ministères émergents dans les Églises de la CER (mai 2021) p. 8-9.

[4] Voir P. Pilly et ali., De geste et de parole. 20 ans de ministère diaconal dans les Églises réformées de la Suisse romande, Genève, Labor et Fides, 1987, pp. 9-22.

[5] Ce tableau s’appuie sur les règlements des différentes Églises, ainsi que sur le rapport de la CER sur les ministères émergents.

[6] La documentation actuellement disponible annonce : (1) (méta)analyser ; (2) Évoluer dans son positionnement personnel et professionnel ; (3) Veiller spirituellement ; (4) Développer une intelligence relationnelle ; (5) Gérer une équipe et des conflits ; (6) Communiquer et représenter ; (7) Développer sa créativité ; (8) Planifier, organiser et gérer. Ces compétences ont été identifiées à l’aide d’un processus participatif.

[7] Je renvoie ici à la reconstruction de la théologie des ministères et de son évolution dans le cadre de l’EERV par Jacques André et Etienne Roulet, dans un document préparatoire aux débats des années 2012-2013 sur la théologie des ministères. Théologie des ministères et Consécration. Notes sur les documents et commentaires.

[8] Matthias D. Wüthrich, La consécration selon la vision réformée, Berne, Fédération des Églises Protestantes de Suisse, 2007, 2e recommandation, p. 59.

[9] Amt – Ordination – Episkopè, § 50, p. 16.

[10] Voir l’annexe 3 du rapport sur la Théologie des ministères présenté au synode de l’EERV en 2014. Théologie des ministères. Rapport au synode des 14 et 15 février 2014 et 8 mars 2014.

[11] Je me réfère ici au rapport de l’OPF sur les Ministères émergents, notamment les annexes en p. 26.

[12] Cette possibilité a été partiellement contestée par le Synode, en attente des résultats d’une théologie des ministères en cours d’élaboration.

[13] La discussion œcuménique sur le cadre ecclésiologique de la théologie des ministères tend à différencier, en s’inspirant de la conception anglicane de l’épiscopat, entre ce qui relève de l’être constitutif de l’Église (esse) dans la Parole de Dieu, qui précède ses formes organiques et le ministère comme un ordre bénéfique, mais non nécessaire à l’Église (bene esse).

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Auteur

Elio Jaillet

Elio Jaillet

Chargé des questions théologiques et éthiques - Beauftragter für Theologie und Ethik

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